Néphrolithotomie percutanée

La néphrolithotomie percutanée est une technique chirurgicale mini-invasive innovante dans le traitement des calculs rénaux de grande taille. Cette chirurgie rénale consiste à insérer une caméra et des instruments spécialisés par une petite incision pour fragmenter et extraire les calculs. Grâce à cette méthode, les patients peuvent bénéficier d’une solution efficace pour des calculs rénaux qui ne peuvent pas être traités par des méthodes plus conventionnelles.

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Qu’est-ce que la néphrolithotomie percutanée ?

La néphrolithotomie percutanée est une technique chirurgicale avancée conçue pour enlever les calculs rénaux de grande taille, souvent supérieurs à 3 ou 4 cm. Au travers d’une mini incision de 2-3 cm réalisée en regard du rein, un tunnel est foré jusqu’aux cavités rénales. Par ce tunnel, une caméra et divers instruments chirurgicaux sont introduits. La caméra permet aux chirurgiens de visualiser directement les calculs aux reins tandis que les instruments servent à les fragmenter et à les extraire. Cette méthode offre une visualisation directe et précise, pour permettre une extraction efficace et complète des calculs tout en minimisant les dommages aux tissus environnants.

Les indications d’une néphrolithotomie percutanée

La néphrolithotomie percutanée est particulièrement indiquée pour les patients qui présentent des calculs rénaux de grande taille qui ne peuvent être traités par d’autres méthodes moins invasives comme la lithotripsie extracorporelle. Cette technique est réservée aux calculs rénaux massifs, souvent supérieurs à 3 ou 4 cm, ou lorsqu’il y a plusieurs calculs dans le rein. Les patients qui souffrent de calculs rénaux compliqués par des infections urinaires fréquentes ou des anomalies anatomiques du rein peuvent également bénéficier de cette intervention. Il s’agit donc d’une solution idéale pour les cas où les lithiases rénales sont trop volumineuses ou trop nombreuses pour être traitées efficacement par des méthodes conventionnelles.

Préparation à l’intervention

La préparation à une néphrolithotomie percutanée commence par une consultation d’anesthésie préopératoire, quelques jours avant le geste.

Une analyse d’urines (ECBU) est réalisée pour s’assurer de l’absence d’infection, car les urines doivent être stériles avant la chirurgie. Si une infection urinaire est détectée, une antibiothérapie est prescrite 4 jours avant l’intervention pour traiter l’infection.

Il est nécessaire d’informer votre équipe médicale de tout traitement anticoagulant ou fluidifiant le sang, et de contrôler l’absence de troubles de la coagulation.

Une évaluation de la fonction rénale et de la numération formule sanguine est également requise.

Pour prévenir les phlébites, le port de bas de contention peut être conseillé dès le jour de l’opération et jusqu’à la sortie.

Un scanner est généralement réalisé pour déterminer la taille et la localisation précise des calculs rénaux, ainsi que la forme du rein et les structures anatomiques voisines. Cet examen aide à planifier au mieux l’intervention chirurgicale.

Déroulement d’une néphrolithotomie percutanée au Centre d’Urologie Paris Opéra

L’intervention de néphrolithotomie percutanée au Centre d’Urologie Paris Opéra est réalisée sous anesthésie générale et peut durer entre 2 à 3 heures.

Une fois le patient anesthésié, une petite incision de 2-3 cm est pratiquée dans la région lombaire, juste au-dessus du rein. À travers cette incision, un tunnel est foré jusqu’aux cavités rénales. Une caméra et des instruments spécialisés sont alors introduits pour visualiser, fragmenter et extraire les calculs rénaux. Le geste est minutieusement contrôlé pour minimiser les risques et assurer une extraction complète des calculs du rein.

Après l’intervention, des drains sont placés pour faciliter l’évacuation des fluides et des résidus.

Risques et complications d’une néphrolithotomie percutanée

Comme toute intervention chirurgicale, la néphrolithotomie percutanée comporte certains risques et complications potentiels liés au geste opératoire :

  1. L’infection urinaire : les volumineux calculs sont souvent gorgés de germes qui sont relâchés lors de procédure. La fièvre postopératoire n’est donc pas rare, mais correctement dépistée et traitée, elle ne pose que rarement problème. Pour cette raison une analyse d’urine préopératoire est systématiquement réalisée et en cas de présence de germe, un traitement antibiotique adapté doit être débuté au moins 4 jours avant l’intervention.
  2. Le saignement : un tunnel est foré à l’aveugle au travers du rein, le saignement est donc systématique avec des urines rouges en post opératoire. Ce dernier ne pose aucun problème dans la majorité des cas. Cependant, de façon rare, il peut être intense nécessitant alors une transfusion sanguine et parfois même des procédures radiologiques visant à boucher l’artère responsable du saignement.
  3. L’échec : la création de l’accès au rein est technique et délicate, ce temps opératoire peut parfois se solder par un échec et la procédure n’a donc pas lieu. Si les patients éligibles à cette technique sont correctement sélectionnés, cette hypothèse demeure heureusement rare, mais ne peut jamais être exclue.
  4. Les complications liées à toute anesthésie.

Les suites d’une néphrolithotomie percutanée

Après une néphrolithotomie percutanée, le patient se réveille avec un drain inséré par le tunnel foré pendant l’intervention, ainsi que deux drains extériorisés par le méat urinaire. Un contrôle radiologique est effectué le lendemain pour évaluer les résultats de l’intervention. Si le contrôle est satisfaisant, les drains sont progressivement retirés les 2e et 3e jours postopératoires.

La sortie de l’hôpital peut être envisagée dès le 4e jour après l’intervention. Une convalescence d’environ 10 jours à domicile est recommandée pour permettre une récupération complète.

Le taux de succès est de l’ordre de 70 à 80 %, cette technique permet en général de retirer le gros des calculs, mais il persiste souvent des petits fragments pouvant nécessiter un traitement ultérieur.