Lithiase du rein et calculs du rein

La lithiase rénale est une pathologie assez fréquente qui touche environ 10% de la population en France.

Elle est caractérisée par la formation de cristaux dans les urines qui, en s’agglomérant, vont finir par former des calculs dans les reins. Les calculs sont de véritables structures minérales, en d’autres termes des cailloux !

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Le traitement des calculs rénaux

Les traitements des calculs rénaux sont adaptés en fonction de la gravité de chaque patient. Ils peuvent inclure des méthodes non invasives ou des interventions spécialisées, avec des mesures de prévention pour éviter les récidives.

Qu’est-ce que la lithiase rénale ?

La lithiase rénale est le nom de la maladie responsable de la formation des calculs dont la taille va de quelques millimètres à plusieurs centimètres pour les cas les plus sévères.

La lithiase rénale se caractérise par une anomalie de la composition des urines.
De multiples types de déséquilibre de composition des urines existent aboutissant à la formation de calculs de composition différente.

Plus rarement, la formation des calculs n’est pas due à une anomalie de composition des urines mais à une stagnation de ces dernières généralement due à des anomalies des voies urinaires responsables d’obstruction.

Facteurs de risque d’une lithiase du rein

Différents facteurs augmentent le risque de développer de calculs rénaux tels que :

  • Une anomalie de composition des urines, cette dernière peut avoir plusieurs origines
    • des urines trop concentrées par défaut d’hydratation
    • une alimentation déséquilibrée
    • des perturbations du métabolisme digestif modifiant l’absorption des nutriments (chirurgie bariatrique, maladies inflammatoires digestives …)
    • des perturbations du métabolisme osseux responsables de déminéralisation et d’élimination accrue de calcium (ostéoporose, hyperparathyroïdie …)
    • il peut parfois également être un effet secondaire de certains traitements comme les antirétroviraux par exemple
  • Une stagnation des urines dans les cavités rénales secondaire à une obstruction. L’obstruction peut être due à une anomalie congénitale ou à une compression par une masse de voisinage.

Dans tous les cas, il est essentiel de comprendre que le calcul n’est qu’un symptôme. En conséquence, outre le traitement des calculs, la recherche de leur cause est absolument primordiale. En effet, traiter la cause fait chuter le taux de récidive de 50-75% à 10-25% !

Cette recherche de la cause repose sur plusieurs éléments : l’interrogatoire du patient (histoire de sa maladie, habitudes alimentaires), les renseignements fournis par le bilan radiologique, la nature des calculs renseignée par leur analyse et la réalisation d’un bilan métabolique sanguin et urinaire.

Symptomatologie des calculs du rein

Un calcul rénal est généralement asymptomatique tant qu’il reste dans le rein. On peut donc parfaitement être porteur de calculs rénaux sans le savoir.

Parfois cependant ces calculs peuvent se manifester par des douleurs sourdes dans les reins ou au contraire une douleur très vive et fugace.

Ils peuvent également se manifester par le présence de sang dans les urines ou par des infections urinaires fréquentes.

En revanche, il arrive que le calcul se mobilise et s’engage dans l’uretère qui est le canal par lequel s’écoule les urines produites par le rein afin d’être stockées dans la vessie.

L’uretère est très étroit et la présence du calcul est responsable d’une obstruction de ce dernier. Cette obstruction gêne l’écoulement des urines qui ont alors tendance à s’accumuler dans le rein faisant “gonfler” ce dernier.

Le gonflement du rein est extrêmement douloureux et responsable d’une douleur bien particulière appelée colique néphrétique.

Cette douleur, de début très brutal, siège dans le « côté » et irradie en avant dans le ventre selon un trajet descendant en direction des organes génitaux. Elle est extrêmement intense pouvant entraîner un malaise ou des vomissements réflexes, et n’est soulagée par aucune position. La douleur évolue par vagues avec des poussées intenses suivies de périodes d’accalmies (douleur spasmodique). Cette douleur peut parfois s’accompagner de la présence de sang dans les urines ou de troubles urinaires.

Diagnostic

Diagnostic des calculs :

Les calculs rénaux sont souvent suspectés devant les symptômes décrits ci dessus mais des examens complémentaires d’imagerie sont en général requis pour confirmer le diagnostic et préciser au mieux les caractéristiques des calculs (nombre, taille, position …)

En fonction de la situation plusieurs types d’imagerie peuvent être demandés:

  • radiographie du ventre
  • échographie des reins et de la vessie
  • scanner abdomino pelvien avec ou sans injection

Diagnostic de la maladie lithiasique :

Ce dernier repose sur l’interrogatoire du patient (antécédents, traitements, habitudes alimentaires,les renseignements fournis par le bilan radiologique, la nature des calculs renseignée par leur analyse et la réalisation d’un bilan métabolique sanguin et urinaire.

Quels sont les traitements des calculs rénaux?

Traitements médicamenteux

Les petits calculs rénaux ne nécessitent pas de traitement invasif car ils sont souvent expulsés naturellement et la balance bénéfice/risque n’est alors pas en faveur d’un traitement invasif.

Ainsi un petit calcul en position rénale asymptomatique ne relève pas d’un traitement. En revanche, une recherche de sa cause est primordiale pour l’empêcher de grossir dans le futur et il devra être surveillé à intervalles réguliers.

Un petit calcul en cours d’élimination, responsable de douleurs, ne relève également pas forcément d’un traitement invasif. En l’absence de signes de gravité, il faut tenter de temporiser en attendant que la nature fasse son œuvre et que le calcul s’expulse seul.

Cette temporisation relève d’une part sur un traitement antalgique et anti inflammatoire pour juguler les douleurs, et d’autre part sur des mesures visant à maximiser les chances d’expulsions (médicaments alpha bloquants, ébranlement mécanique par le footing ou la pratique de la corde à sauter et boissons abondantes en dehors des phases douloureuses)

Enfin, il existe un type de calcul qui peut être dissous par certains médicaments. Il s’agit des calculs d’acide urique mais ceux-ci ne représentent que 10% des calculs.

Traitements non médicamenteux

Ces derniers sont indiquée en cas de calculs non symptomatiques mais considérés comme menaçant ou bien en cas de calculs douloureux ne parvenant pas à s’éliminer spontanément

Plusieurs modalités de traitement existent. Le choix repose sur les caractéristiques du patient (morphologie, antécédents médicaux, traitements en cours) et des calculs (nombre, localisation, taille, dureté, composition)

Les différentes modalités sont les suivantes :

Lithotritie extra corporelle

La lithotritie extra corporelle est une technique non invasive révolutionnaire pour traiter les calculs rénaux. Des ondes de choc extérieures de haute énergie sont projetées sur le calcul, pour le fragmenter en particules minuscules facilement éliminables par les voies naturelles. Idéale pour les petits calculs du rein ou de l’uretère supérieur, cette méthode indolore évite une intervention chirurgicale tout en offrant un rétablissement très rapide.

Urétéroscopie Laser

L’urétéroscopie laser représente une avancée technologique conséquente dans le traitement des calculs rénaux. Un endoscope très fin muni d’une fibre laser est acheminé jusqu’au calcul pour le désintégrer par impulsions laser de haute précision. Particulièrement indiquée pour les calculs de taille intermédiaire, cette approche mini-invasive préserve les tissus sains environnants pour une convalescence optimale.

Néphrolithotomie percutanée

Pour les calculs rénaux massifs ou complexes, la néphrolithotomie percutanée constitue l’option thérapeutique de choix. Une minuscule incision au niveau du flanc permet d’accéder directement au rein sous contrôle radiologique. Les calculs sont ensuite extraits dans leur intégralité par cette voie d’abord mini-invasive. Bien que plus délicate, cette technique offre l’avantage d’un désencombrement complet en une seule intervention.