En France, il se place au 1er rang des cancers en termes d’incidence, tous cancers confondus.
Ainsi, les données épidémiologiques disponibles sont les suivantes :
- Environ 50 500 nouveaux cas estimés en 2018. Nettement devant le cancer pulmonaire et colorectal (respectivement 33 000 et 26 000 nouveaux cas en 2023). Ce qui représente une incidence annuelle pour 100 000 hommes, d’environ 81 cas, en augmentation de 8,5%. Avec ces chiffres, les estimations indiquent qu’un homme âgé de plus de 65 ans sur neuf, risque de développer la maladie. L’augmentation de l’incidence est la conséquence de l’effet combiné du vieillissement de la population et des changements de pratiques diagnostiques avec la généralisation du dosage biologique du PSA comme test de dépistage.
- Une survenue tardive de ce cancer. Il est observé dans plus de 70% des cas chez des hommes âgés de 65 ans et plus (l’âge médian au moment du diagnostic était de 69 ans en 2018). En effet, les hommes de 55-64 ans représentent 22% des cas incidents, ceux de 65-74 ans 41%, ceux de 75-79 ans 18% et ceux de 80 ans et plus 18%.
- Le taux de décès en 2018 était estimé à 8 100 cas. Il représente 9,8 % des décès masculins par tumeurs. L’âge moyen au moment du décès était de 83 ans.
- La survie nette standardisée à 5 ans des hommes diagnostiqués entre 2010 et 2015 était de 93 %. Ce qui correspond à un excellent pronostic.
- La diminution constante de la mortalité entre 2010 et 2018 (− 3,7% par an) est un élément favorable, attribuable à l’amélioration des traitements d’une part, ainsi qu’au rôle du dépistage qui permet de diagnostiquer certains cancers à des stades précoces. En effet, 80% des cancers sont diagnostiqués lorsqu’ils sont encore localisés au niveau de la prostate, or le facteur pronostique majeur de ce cancer est le stade au diagnostic.