Il consiste à rechercher le cancer de la prostate de façon systématique chez les hommes asymptomatiques. L’Association Française d’Urologie recommande un dépistage annuel de tous les patients âgés entre 50 et 75 ans. L’âge est abaissé à 45 ans en cas de facteurs de risque associés.
Dépistage du cancer de la prostate
Actuellement, il n’existe pas de compagne nationale de dépistage systématique du cancer de la prostate en France telle que le cancer du sein ou le cancer colorectal. En l’absence de consensus au sein de la communauté scientifique, la décision du dépistage est renvoyée au médecin qui après un dialogue avec le patient peut évaluer l’intérêt d’une telle démarche. Le dépistage est un outil important pour lutter contre le cancer.
Qu’est-ce que le dépistage du cancer de la prostate ?
Quand faut-il se poser la question d’un dépistage ?
Le cancer de la prostate présente généralement une évolution lente accompagnée de peu de symptômes au début de la maladie. De plus, l’origine multifactorielle de ce cancer rend difficile l’élaboration d’un profil type d’individus à dépister.
La décision du dépistage est alors prise en concertation avec le médecin, en fonction de l’âge, des antécédents familiaux et de l’exposition individuelle aux risques (produits chimiques…).
Pourquoi le dépistage du cancer de la prostate est-il important ?
Le dépistage systématique permet de déceler les cancers de la prostate à un stade précoce, souvent en l’absence de tous symptômes. Comme tout cancer, plus il est détecté et pris en charge tôt, plus son pronostic est bon.
Il évite ainsi l’apparition de signes cliniques marquant la propagation de la maladie à d’autres organes (douleurs osseuses ou insuffisance rénale…).
Modalités du dépistage du cancer de la prostate
Les deux principaux tests de dépistage du cancer de la prostate sont le dosage sanguin du PSA (antigène prostatique spécifique) et le toucher rectal.
- Le toucher rectal : aucune préparation particulière n’est nécessaire. Le patient est allongé sur le flanc, genoux repliés sur le thorax, ou en position debout, le buste penché vers l’avant. Le médecin enfile un gant et l’enduit de lubrifiant. Puis il insère avec précaution un doigt dans l’orifice anal. Il vérifie alors si le volume de la prostate, sa surface et sa consistance sont normaux. Cet examen est inconfortable, mais totalement indolore. Cependant, certaines tumeurs ne sont parfois pas palpables par cette technique.
- Le dosage sanguin de l’antigène prostatique spécifique (PSA) : le PSA est une hormone sécrétée par la prostate. En l’absence de problème prostatique, son taux est généralement faible, soit inférieur ou égal à 4 ng/ml. Néanmoins, environ 10 % des hommes atteints d’un cancer de la prostate présentent tout de même un taux de PSA inférieur à 4 ng/ml. À l’inverse, un taux de PSA élevé n’est pas toujours évocateur d’un cancer de la prostate. En effet, il peut révéler la présence d’une pathologie bénigne de la prostate telle qu’une inflammation ou un adénome.
Ainsi, la fiabilité de ces tests de dépistage de cancer est relative. Le dosage de la PSA et le toucher réctal ne suffisent pas à poser un diagnostic précis et à confirmer la présence de la tumeur cancéreuse.
Diagnostic du cancer de la prostate au centre d’Urologie Paris Opéra
Le diagnostic du cancer de la prostate au centre d’Urologie Paris Opéra se fait en plusieurs étapes. En cas d’augmentation du PSA et/ou d’anomalie détectée lors du toucher réctal, une IRM prostatique peut être proposée pour compléter le diagnostic. Si celle-ci révèle la présence d’une lésion suspecte, une biopsie prostatique est réalisée afin de préciser le diagnostic.
Biopsie de la prostate
La biopsie prostatique consiste à prélever des échantillons de tissu au moyen d’une fine aiguille sous contrôle échographique afin de les analyser au microscope et déterminer la présence de cellules cancéreuses. Si le cancer est confirmé, le pathologiste évalue le grade et le stade de la tumeur afin de déterminer son agressivité ainsi que sa propagation.
Au terme de ce diagnostic, le dossier médical du patient est systématiquement discuté en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP). Cette réunion va rassembler des praticiens spécialisés dans la prise en charge des cancers de la prostate (radiologues, chirurgiens urologues, radiothérapeutes, oncologues médicaux…) afin de proposer le plan de traitement le mieux adapté.