Résection endoscopique

La résection endoscopique de la prostate, également connue sous le nom de résection transurétrale de la prostate (RTUP), est une intervention chirurgicale courante pour traiter l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP). Cette procédure mini-invasive offre un soulagement efficace des symptômes associés à l’adénome de la prostate, et une amélioration significative de la qualité de vie des patients.

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Qu’est-ce qu’une résection endoscopique ?

La résection endoscopique, aussi appelée résection transurétrale de la prostate ou RTUP, est une intervention de chirurgie urologique qui vise à traiter l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP)

Durant cette opération, un endoscope est inséré par l’urètre pour atteindre la glande prostatique. À l’aide de cet appareil, le chirurgien retire les tissus prostatiques qui obstruent le conduit et qui sont responsables des symptômes urinaires.

Cette technique permet de réduire efficacement la taille de la prostate sans incision externe. La résection endoscopique de la prostate est souvent utilisée lorsque les traitements médicamenteux ne suffisent plus à soulager les symptômes. Elle offre ainsi une solution durable pour améliorer la qualité de vie des patients atteints d’adénome de prostate.

Les indications de la résection endoscopique de la prostate

Les indications de résection transurétrale de la prostate incluent principalement les symptômes modérés à sévères de l’adénome de la prostate. Ces symptômes peuvent comprendre des difficultés à uriner, une sensation de vidange incomplète de la vessie, des mictions fréquentes, et des infections urinaires récurrentes. Cette intervention est préconisée lorsque les traitements médicamenteux ne sont plus efficaces pour le traitement de l’HBP, ou bien lorsqu’ils ont des effets secondaires mal tolérés.

Comment se préparer à l’intervention ?

Pour se préparer à une RTUP, une échographie de la prostate est nécessaire pour estimer son volume et examiner la vessie. Une analyse d’urines est prescrite pour vérifier et traiter toute infection urinaire afin d’éviter un report de l’opération. Un bilan sanguin est quant à lui nécessaire pour évaluer la fonction rénale. 

La prise d’antiagrégants plaquettaires ou d’anticoagulants doit être stoppée quelques jours avant l’intervention, ou poursuivie à faible dose selon les instructions de votre chirurgien. 

Une antibiothérapie préventive peut être administrée afin de prévenir les infections postopératoires.

Résection endoscopique de la prostate : Déroulement de l’intervention chirurgicale au Centre d’Urologie Paris Opéra

Cette chirurgie prostatique se pratique sous anesthésie générale ou locorégionale. 

Le chirurgien insère un endoscope en passant par l’urètre afin de visualiser la prostate. À l’aide d’un résecteur muni d’une anse électrique, il découpe ou vaporise les tissus prostatiques excédentaires. 

Les tissus retirés sont analysés au microscope, sauf en cas de vaporisation. 

Une sonde vésicale est placée en fin d’intervention et maintenue pendant plusieurs jours pour nettoyer la vessie et prévenir la formation de caillots.

L’efficacité de la RTUP est maximale au bout de 1 à 3 mois, une fois la cicatrisation interne faite. 

Les risques de complications d’une résection endoscopique de la prostate

Comme toute intervention chirurgicale, la résection endoscopique de la prostate comporte des risques.

Les complications possibles sont essentiellement le saignement urinaire (hématurie), et l’infection urinaire. Elles nécessitent rarement une reprise au bloc opératoire.

Les effets secondaires sont l’éjaculation rétrograde (95% des patients) et la sténose urétrale (moins de 5% des patients).

Quelles sont les suites opératoires ?

Après une RTUP, une irritation du canal urinaire peut survenir, nécessitant parfois un traitement antalgique. Des douleurs intermittentes, appelées « poussées sur sonde », peuvent apparaître à cause de spasmes de la vessie. Lorsque les urines deviennent claires, le lavage continu de la vessie est arrêté, généralement après quelques jours selon l’évaluation du chirurgien. Si des caillots obstruent la sonde, un lavage de la vessie est effectué.

Un traitement anticoagulant peut être prescrit pour prévenir les risques de phlébite. Il est recommandé de boire abondamment et d’uriner régulièrement pour éviter les caillots. Les efforts physiques et rapports sexuels doivent être évités pendant un mois. 

Les résultats sur les mictions s’améliorent sur une période de 1 à 3 mois, durant laquelle des envies pressantes ou des brûlures peuvent être ressenties.

Le suivi postopératoire inclut une consultation pour évaluer l’amélioration des symptômes urinaires, souvent avec une analyse d’urine et une échographie. Un suivi annuel est généralement recommandé par l’urologue ou le médecin référent.