La prostate peut être le siège de trois affections principales :
- Le cancer,
- L’adénome ou l’hyperplasie bénigne,
- La prostatite.
Cancer
Il s’agit du cancer le plus répandu chez l’homme de par sa fréquence, dont le diagnostic et la prise en charge dépendent de multiples paramètres. Le pronostic est en général favorable, en particulier lorsqu’il n’est pas répondu.
Le cancer de la prostate est habituellement un adénocarcinome (90% des cas). Il se localise le plus souvent au niveau de la zone périphérique postérieure de la glande prostatique.
Les symptômes sont principalement une hématurie et/ou une obstruction avec des douleurs. Le diagnostic est suggéré par un toucher rectal et un dosage du PSA (prostate-specific antigen), puis confirmé par une biopsie transrectale échoguidée. Il existe plusieurs traitements possibles selon les cas (prostatectomie totale, radiothérapie, hormonothérapie…).
Adénome de la prostate
L’adénome ou l’hyperplasie bénigne est un développement anormal de la glande prostatique. Cette augmentation de volume (hypertrophie) se manifeste essentiellement au niveau du tissu glandulaire entourant l’urètre. Les symptômes sont ceux d’une obstruction de l’évacuation vésicale, avec notamment un jet faible, une retenue mictionnelle, une pollakiurie et une nycturie, etc… Le diagnostic est basé principalement sur un toucher rectal, une cystoscopie, une échographie transrectale et un bilan urodynamique. Les options thérapeutiques comprennent les inhibiteurs de la 5-alpha-réductase, les alpha-bloqueurs, le tadalafil et la chirurgie.
Prostatite
Elle correspond à diverses troubles prostatiques qui se manifestent par une combinaison de symptômes urinaires principalement irritatifs ou obstructifs et des douleurs périnéales. Certaines prostatites chroniques résultent d‘infections bactériennes de la glande, tandis que d’autres, les plus fréquentes, d’une association de facteurs inflammatoires non infectieux et/ou de spasmes du plancher périnéal. Le diagnostic comprend un examen cytobactériologique des urines prélevées avant et après massage prostatique. Le traitement repose sur un antibiotique si la cause est bactérienne. Les prostatites non bactériennes sont traitées par bains de siège chauds, des myorelaxants, des anti-inflammatoires ou des anxiolytiques.