Posthoplastie : chirurgie du phimosis sans circoncision

La posthoplastie est une alternative innovante à la circoncision traditionnelle pour traiter le phimosis. Cette intervention chirurgicale permet de conserver le prépuce tout en résolvant les problèmes liés à son rétrécissement. Elle offre une solution moins invasive et respectueuse de l’intégrité anatomique, adaptée à ceux qui préfèrent éviter la circoncision.

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Qu’est-ce qu’une posthoplastie ?

La posthoplastie est une intervention de chirurgie urologique visant à corriger le phimosis, une affection où le prépuce est trop serré pour être rétracté sur le gland. Contrairement à la circoncision, la posthoplastie consiste à élargir l’ouverture du prépuce tout en le préservant. Ce geste chirurgical permet de restaurer une fonction normale du prépuce sans le retirer, maintenant ainsi ses rôles protecteur et sensoriel.

Le phimosis peut causer divers inconforts et complications, telles que des infections récurrentes, des douleurs lors des rapports sexuels ou des difficultés à uriner. La posthoplastie offre une solution efficace pour ces problèmes, permettant aux patients de retrouver un confort et une qualité de vie optimisés. En évitant l’ablation du prépuce, cette technique respecte l’intégrité anatomique et les préférences personnelles du patient.

Pourquoi faire une posthoplastie ?

La posthoplastie est recommandée aux hommes qui souffrent de phimosis et qui souhaitent éviter la circoncision (aussi appelée posthectomie). Cette approche est souvent privilégiée pour ses avantages multiples.

Préserver le prépuce est un atout majeur de cette intervention, ce qui peut être important pour des raisons culturelles, esthétiques ou personnelles. La posthoplastie permet également de réduire les douleurs et inconforts associés au phimosis, notamment lors des rapports sexuels ou de l’hygiène quotidienne. En élargissant l’ouverture du prépuce, cette chirurgie diminue le risque d’infections locales et favorise une meilleure santé de l’appareil génital de l’homme. La récupération est généralement rapide et moins douloureuse comparée à la circoncision.

Se préparer à une chirurgie du phimosis sans circoncision

Tout d’abord, une consultation avec un urologue est indispensable pour évaluer l’état du phimosis et déterminer si la posthoplastie est la solution appropriée. Ce bilan inclut un examen clinique et un interrogatoire. Le patient reçoit ensuite des instructions spécifiques à suivre avant l’opération, comme le jeûne, l’arrêt du tabac ou l’arrêt de certains médicaments (aspirine, anticoagulants…), afin de minimiser les risques pendant l’intervention. 

Une consultation d’anesthésie et un bilan sanguin peuvent être nécessaires avant de programmer l’opération.

Par ailleurs, le chirurgien urologue peut prescrire un traitement qui permet d’éviter les érections de manière temporaire, à débuter dès la veille de la chirurgie. Cette précaution favorise la cicatrisation.

Posthoplastie : déroulement de l’intervention

Avant l’intervention, il faudra prendre une douche à la Bétadine et procéder à une toilette intime avec décalottage la veille et le matin de l’opération. L’intervention dure environ 30 à 45 minutes et se fait en ambulatoire, permettant une sortie le jour même. La posthoplastie se déroule sous anesthésie locale approfondie par des tranquillisants intraveineux ou sous anesthésie vigile, avec possibilité de bloc pénien

Le chirurgien effectue une section longitudinale de l’anneau préputial, suivie d’une suture transversale, permettant de conserver le prépuce. Chaque intervention peut être adaptée selon les cas. 

Les suites opératoires après avoir remis le prépuce sur le gland

Les suites opératoires sont généralement peu douloureuses et bien soulagées par des antalgiques. Un léger saignement peut survenir le premier jour et un gonflement est courant pendant environ deux semaines. Les douches sont autorisées dès le lendemain et les bains après cinq jours. Des soins locaux sont nécessaires pour éliminer les dépôts blanchâtres et maintenir une bonne hygiène intime deux fois par jour. Le port d’un slip ou d’un jockstrap est recommandé les premières semaines. Les rapports sexuels peuvent reprendre après trois à quatre semaines, une fois la cicatrisation complète. La reprise du sport peut être rapide, sauf pour des activités comme le vélo et la moto.

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