Il existe 2 types de troubles de l’érection :
- Dysfonction érectile primaire, le patient n’a jamais été en mesure d’atteindre ou de maintenir une érection. Rare, elle est principalement due à des facteurs psychologiques ou à des anomalies anatomiques cliniquement évidentes (maladie de La Peyronie).
- Dysfonction érectile secondaire, la plus fréquente (au moins 90% des cas), apparaît souvent progressivement. Elle concerne principalement les hommes de plus de 50 ans. En effet, l’âge est un facteur de risque majeur du fait de la baisse progressive du taux de testostérone et la survenue de problèmes de santé ayant un retentissement sur la fonction sexuelle. Elle possède essentiellement une étiologie organique. Bon nombre d’hommes présentant ces troubles développent également des difficultés psychologiques réactionnelles qui compliquent le problème. Le trouble de l’érection psychogène peut être circonstanciel, impliquant un endroit, un contexte ou un partenaire particulier.
Les causes organiques majeures de la dysfonction érectile comprennent :
- Troubles cardiovasculaires
La cause vasculaire la plus fréquente est l’athérosclérose des artères caverneuses du pénis, souvent secondaire au tabagisme, à une dysfonction endothéliale, et à un diabète. L’athérosclérose et le vieillissement réduisent la capacité de dilatation des vaisseaux artériels (vasodilatation) et de relâchement des muscles lisses, limitant ainsi l’afflux sanguin dans le pénis. Le dysfonctionnement de la muqueuse endothéliale des petites artérioles peut être dû à des taux réduits d’oxyde nitrique (monoxyde d’azote) et/ou de testostérone. Une dysfonction veino-occlusive peut se produire et provoquer une fuite veineuse, qui se traduit par l’incapacité à maintenir l’érection.
Le priapisme, généralement associé à l’utilisation de trazodone (composé psychoactif) ou à la drépanocytose, peut entraîner une fibrose des corps caverneux du pénis et induire une altération du flux sanguin nécessaire à l’érection.
- Troubles neurologiques
Les causes neurologiques comprennent l’accident vasculaire cérébral, la sclérose en plaques, les neuropathies périphériques et du système nerveux autonome ainsi que les lésions de la moelle épinière. La neuropathie diabétique et les lésions post-chirurgicales des nerfs (prostatectomie radicale, la cystectomie radicale, cancer du rectum, résection transurétrale de la prostate…) entraînent des complications érectiles particulièrement fréquentes.
- Troubles hormonaux
Une carence en testostérone (hypogonadisme) ainsi qu’une hypothyroïdie affectent la fonction érectile.
- Séquelles des thérapies anticancéreuses
L’irradiation pelvienne dans le cas des traitements des cancers de la prostate ou de la vessie peuvent provoquer des troubles de l’érection.
Concernant les facteurs psychologiques, les raisons associées aux problèmes d’érection sont principalement :
- L’anxiété ou le stress et la peur de performance,
- La dépression,
- L’absence de désir sexuel ou libido,
- Les difficultés rencontrées dans les relations antérieures ou les problèmes relationnels.
Les médicaments et substances toxiques impliquées dans les troubles de l’érection comprennent :
Les traitements prescrits pour :
- L’hypertension artérielle (bêtabloquants, diurétiques…) ;
- L’excès de cholestérol dans le sang (fibrates) ;
- L’anxiété ou la dépression ;
- Les troubles psychotiques ;
- Certains troubles hormonaux (traitement antiandrogène par exemple).
La prise de drogues (opiacés, héroïne, cocaïne) ainsi que la consommation d’alcool et le tabagisme sont également des facteurs favorisant la survenue de troubles de l’érection.
Ainsi, l’érection physiologique est avant tout un phénomène vasculaire sous commande nerveuse et les problèmes associés peuvent avoir différentes causes : organique, psychogène, iatrogène, etc… De plus, ces facteurs s’associent souvent entre eux.