Résection endoscopique de la vessie

La résection endoscopique ou transurétrale constitue le traitement de référence des tumeurs superficielles de la vessie.

La résection endoscopique, associée à la biopsie vésicale, est une procédure commune à tous les cancers de la vessie puisqu’elle permet en premier lieu de diagnostiquer et de déterminer les stades de la maladie.

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Qu’est-ce qu’une résection endoscopique de tumeur de la vessie ?

La résection endoscopique est un acte chirurgical qui permet de retirer, par voie urétrale, une tumeur de la vessie de stade précoce, n’ayant pas envahi la couche musculaire de la paroi de la vessie. Cette intervention constitue le traitement principal de la plupart des cancers superficiels.

Cette procédure permet la conservation de la vessie contrairement au cas des tumeurs infiltrant le muscle ( ≥ stade T2) qui requièrent une cystectomie.

A qui s’adresse ce traitement ?

La résection endoscopique constitue le traitement initial pour toutes les tumeurs vésicales non infiltrantes c’est-à-dire : 

  • Les cancers de stades Tis/CIS, Ta ou T1 (tumeurs superficielles). 
  • Certaines tumeurs invasives du tissu superficiel (traitement de première option).

Le traitement par résection endoscopique permet une guérison des tumeurs de bas grade histologique dans plus de 80 % des cas, néanmoins, le taux de récidive est de l’ordre de 20 %.

Résection endoscopique de la vessie : déroulement de l’intervention au centre d’Urologie Paris Opéra

Les urologues du centre Paris Opéra utilisent les dernières technologies de résection endoscopique afin de limiter les éventuels effets indésirables.

La préparation à l’intervention : 

  • Une consultation d’anesthésie pré-opératoire est nécessaire.
  • Les urines doivent être stériles : un ECBU est  réalisé au préalable pour vérifier la présence d’une éventuelle infection qui pourrait conduire à différer la date de l’intervention.
  • Dans certains cas, une instillation pré-opératoire d’un produit (Hexvix) est effectuée pour permettre de visualiser certaines lésions de la vessie à l’aide d’une lumière bleue.

Les étapes de la procédure de résection endoscopique :

L’intervention est réalisée à travers les voies naturelles et s’effectue sous anesthésie générale ou loco-régionale (péridurale). 

Dans un premier temps, une cystoscopie est réalisée. Pour cela, l’urologue insère un cystoscope muni d’une micro-caméra à haute résolution dans le canal de l’urètre jusqu’à l’intérieur de la vessie. Après exploration de l’ensemble de la vessie, il introduit un dispositif endoscopique spécifique (résecteur) lui permettant d’exciser la tumeur ainsi qu’une partie du tissu sain environnant. L’intervention se termine par l’utilisation d’un faisceau laser à haute énergie pour coaguler les vaisseaux sanguins et limiter les saignements (fulguration).

Les tissus prélevés sont envoyés au laboratoire d’anatomopathologie pour être analysés. Il est parfois nécessaire de réaliser des biopsies complémentaires. Les résultats définitifs sont obtenus sous 4 semaines.

A la fin de l’intervention, une sonde urinaire, éventuellement avec lavage continu, est habituellement mise en place dans la vessie.

Quels sont les possibles effets secondaires de la résection ?

Dans la majorité des cas, la résection endoscopique se déroule sans complications. Cependant, tout acte chirurgical peut comporter un certain nombre d’effets secondaires tels que : 

  • Des douleurs ou brûlures à la miction,
  • Des saignements urinaires,
  • Des contractions vésicales douloureuses, 
  • Une infection de l’appareil uro-génital,
  • Obstruction de la sonde urinaire, etc…

Les désagréments disparaissent progressivement après le retrait de la sonde urinaire.

Les suites du traitement

Après la résection endoscopique vésicale  :

  • Une sonde urinaire est mise en place pendant quelques jours afin de favoriser la cicatrisation de la muqueuse.
  • Une irrigation vésicale post-opératoire de sérum physiologique pour les tumeurs de risque faible ou intermédiaire est actuellement recommandée. 
  • Une instillation de mitomycine C (chimiothérapie) est souvent proposée dans les 24 premières heures afin d’éliminer les cellules cancéreuses résiduelles et de de réduire le risque de récidive de la tumeur.
  • Des recommandations strictes sur l’hydratation et les précautions d’usage sont à suivre.

La durée d’hospitalisation varie généralement entre 1 et 3 jours, en fonction des suites opératoires, de l’état général et du type de la tumeur. Si une hématurie persiste, le séjour peut être prolongé.

Il est possible qu’un saignement apparaisse à nouveau dans les 15 jours qui suivent l’intervention en raison de la chute d’escarre. Dans ce cas, il est fortement conseillé d’augmenter la prise journalière d’eau. 

En cas de progression ou de récidive du cancer de la vessie après la résection, des traitements complémentaires peuvent s’avérer nécessaires (tels que l’immunothérapie au BCG, la cystectomie, etc…).