Qu’est-ce qu’une urétéroscopie ?

Qu’est-ce qu’une urétéroscopie ?
30
Nov

Pour qui ?

Cette technique mini invasive s’adresse aux patients présentant des calculs rénaux. Elle est proposée en alternative à la lithotripsie extra corporelle (LEC) lorsque celle-ci s’est avérée inefficace ou bien d’emblée si votre urologue pense que les risques d’échec de la LEC sont importants (calculs très durs, mal placés ou difficilement visible en radioscopie).

Principe

Introduire par le canal urinaire une micro caméra flexible et remonter jusqu’au rein. Une fois sur place, les calculs peuvent être extraits soit en une pièce s’ils sont petits soit après avoir été fragmentés à l’aide d’un laser. Une fois l’intervention terminée, un drain interne (que vous ne voyez pas) est laissé en place pour deux semaines. Parfois, il arrive que les voies urinaires soient trop étroites pour autoriser la montée de la caméra. Dans ces conditions, la prudence impose de ne pas forcer pour ne pas prendre le risque d’abimer les voies urinaires. En ce cas, un drain interne sera posé, celui-ci va dilater les canaux urinaires et la procédure pourra être réalisée en toute sécurité pour vous deux ou trois semaines plus tard.

En pratique

Ce traitement se déroule en général dans le cadre d’une hospitalisation de jour : c’est-à-dire que vous entrez le matin et sortez en fin d’après midi. La procédure est réalisée sous anesthésie générale. Vous pouvez sortir le jour même (accompagné) et ne devez pas être seul chez vous la première nuit.

Après 48h de repos à domicile, vous pouvez sans danger reprendre une activité professionnelle.

L’intervention n’est absolument pas douloureuse en soi mais la présence du drain interne peut être une source d’inconfort urinaire. L’intensité de ces désagréments est extrêmement variable d’un patient à l’autre (envie fréquente et impérieuse d’uriner, douleurs mictionnelles, urines rouges). Cet inconfort n’est pas grave en soi et votre urologue peut vous proposer un traitement pour atténuer ces symptômes si nécessaire.

Le seul signe d’alerte à guetter est la fièvre qui pourrait signer une infection urinaire. En ce cas, contactez votre urologue qui vous prescrira une analyse d’urine, des antibiotiques et éventuellement des radios de contrôle.

Deux semaines après l’intervention, vous aurez rendez-vous avec votre urologue. Il vous sera prescrit une analyse d’urine, une analyse des calculs extraits et des radios de contrôle pour s’assurer du bon nettoyage du rein. Lors de ce rendez-vous, le drain interne sera ôté. Il ne s’agit pas d’une nouvelle intervention mais d’une procédure simple réalisée sous anesthésie locale et qui dure moins d’une minute.

Complications

Réalisées dans de bonnes conditions, les complications sont très rares :

  1. l’échec de montée de la caméra : il ne s’agit pas d’une complication à proprement parler mais vous devez être conscient qu’il peut parfois s’agir d’une procédure en 2 temps (cf. supra)
  2. L’infection urinaire : rare, elle peut néanmoins parfois être sévère. Il est impératif de disposer avant l’intervention d’une analyse d’urine récente qui montre l’absence de microbes dans les urines. L’infection urinaire est une contre indication formelle à la réalisation de cette intervention.
  3. Lésion de l’uretère : il s’agit du canal reliant la vessie au rein par lequel passe la caméra. Même réalisé délicatement, ce passage peut occasionner une lésion du canal. En général cela ne prête guère à conséquence, si ce n’est que vous garderez votre drain interne non pas deux mais quatre à six semaines après l’intervention. Rarement il peut en résulter un rétrécissement du canal pouvant justifier la réalisation d’une dilatation avec un ballonnet gonflable.

Taux de réussite :

Dans des mains expertes, ce dernier dépasse les 90%.